François Lucas : Cette fois, nous sommes dans la région de Dreux, dans une très jolie maison, où vit un couple : le monsieur est touché par une hémiplégie, son épouse est valide. La problématique a été, il y a quelques mois, le retour à domicile de ce monsieur. On avait la chance d’être sur un lieu de vie où les mètres carré étaient disponibles. Par exemple, cette salle de bains a été créée dans une ancienne buanderie, et on a pu effectuer une ouverture pour faire une liaison directe entre la chambre et la salle de bains, et également une liaison directe entre la salle de bains et la pièce à vivre principale de cette maison. La problématique était, par rapport à une hémiplégie, de prévoir les assises : siège de douche, cuvette de WC surélevée. Le siège de douche est donc relevable de cette façon. Les valides peuvent prendre leur douche dans de bonnes conditions. On voit qu’il est ouvert sur l’avant pour la toilette intime. C’est l’ergothérapeute qui va décider si c’est nécessaire ou pas. On voit également que le siège est muni d’un piétement réglable en hauteur qui peut avoir un gros intérêt pour les gens qui ont eu un problème de tenue frontale, c’est-à-dire qu’on va incliner le siège de façon à ce que le centre de gravité de la personne soit tendu vers l’arrière. Le dossier, parce qu’un dossier, c’est agréable. Là, il est tactile, ni chaud ni froid. Proposer un appui du dos sur le carrelage, ce n’est pas ce qu’il y a de plus agréable. Concernant le maintien : hémiplégie, c’est une personne qui va faire une approche en fauteuil. Elle aura besoin à un certain moment, d’une petite aide de son épouse ou d’un aidant extérieur, pour faire le transfert. Le fauteuil va se positionner sur le côté, et la personne va pouvoir pivot sur un pied, saisir une barre et participer à l’effort de l’assise, plus un aidant. Ca va se passer un peu comme ça. L’assise sera sans doute un petit peu brutale, donc le dossier est important. Et les deux maintiens. Alors on pourrait considérer que, pour certains, se relever, ça serait ce geste là. Pour d’autres, peut-être celui-là, ou celui-là : de multiples possibilités. Mais en hémiplégie, on traite gauche et on traite droite, parce qu’on approche d’un côté et on ressort de l’autre. Donc, les deux barres relevables sont nécessaires. A proximité de la personne, le mitigeur de douche, avec toujours butée de réglage de température (c’est un geste volontaire de dépasser les 37 ou 38 °C), la douchette à proximité, le gel douche, un rideau à trois points de fixation (deux murales, une au plafond, pour éviter que ça ait tendance à descendre sur le devant, et ça fait très vilain), et toujours le rideau à un petit centimètre du sol. On peut développer peut-être également le sol : il s’agit d’un sol thermoplastique qui est un procédé de plus en plus fréquent, que les gens attendent : souvent, ils sont fait des séjours en centre de rééducation, hôpitaux et autres, et ont goûté à ce type de produit qui, en fait, est antiglisse (et celui-ci est classé R10 en antiglisse). Au niveau du contact tactile, on ne se rend pas compte de l’antiglisse, mais c’est un classement qui est fait pour les pieds nus mouillés ou sandalettes caoutchoutées, donc une bonne résistance au glissement, pour la personne concernée, donc un hémiplégique qui aura un appui sur un pied quand même, et tout autant pour les aidants, parce qu’évidemment, on se rend compte qu’il y aura toujours de l’humidité un petit peu ambiante, les sols seront humides. Donc, il faut protéger la personne qui se transfère d’un risque de glissade, et tout autant les aidants. On aurait pu également imaginer, que pour l’aidant qui participe à la toilette, d’équiper cette barre d’un rideau surbaissé, la personne aidant qui participe à la toilette serait protégée contre les éclaboussures. Toujours penser aux conditions de travail des gens qui aident et participent à la toilette.