François Lucas : Allez, poursuite de la découverte, Valérie.
On profite de cette cheminée.
D’après toi, elle est accessible, tu peux te débrouiller ?
Valérie Darde : Ah tout à fait !
François Lucas : Tu t’occupes du feu ? Pas de problème.
Valérie Darde : En latéral, je pose la bûche là ! Aucun souci.
François Lucas : Voilà ! Donc la cheminée : impeccable !
Tu as la charge du feu à partir de maintenant.
Tiens un escalier, donc on va en profiter pour dire quelques mots sur l’escalier, si vous voulez bien.
Alors, bien entendu Noémie tu te souviens,
il y a les personnes en fauteuil, bien entendu, puis parmi les PMR (Personnes à Mobilité Réduite),
il y a des gens semi-ambulants néanmoins qui peuvent gravir un escalier,
si on leur propose des aides.
Donc, tu vois qu’un escalier se définit par un certain nombre de caractéristiques.
Déjà, la hauteur de marche,
donc hauteur de marche on va privilégier les 16cm et le giron 28cm.
Le giron c’est cette cote la, cette dimension là.
Egalement, pensez au nez de marche.
Tout ça est réglementé.
C’est bien quand le nez de marche est contrasté en couleur et antidérapant.
Noémie Aubert : D’accord !
François Lucas : Pour les malvoyants, c’est une indication, la marche est bien là, elle n’est pas ailleurs !
Pour beaucoup, il peut être gênant qu’il n’y ait pas de contre marche.
La contre marche, c’est la fermeture enter les deux marches là.
As-tu une petite idée du pourquoi ?
Noémie Aubert : Ca peut être angoissant quand tu montes les marches, de voir ce vide, en dessous de toi.
François Lucas : Tu as tout à fait raison.
Egalement, il y a une autre raison, si par exemple j’avais un pied, dont mes releveurs ne fonctionnent pas.
Je n’ai pas le potentiel à lever cette jambe.
Donc tu vois, je vais mettre mon pied gauche sur la marche et mon pied droit, donc je vais pousser avec ma jambe gauche et je ne peux pas, je coince.
Qu’est ce que je fais, je suis obligé de tirer mon pied.
Même si cette jambe m’offre encore un appui qui me permet de passer l’autre jambe et là, à nouveau je coince.
Noémie Aubert : Ok, d’où l’utilité ou la nécessité de la contre marche.
François Lucas : oui, oui.
On peut plus de nos jours faire un escalier sans tenir compte de ses paramètres là !
Également, et ensuite on a terminé.
Pour un hémiplégique droit.
Son bras droit ne fonctionne pas.
Il va essayer de se débrouiller à la montée avec cette main courante là,
mais à la descente...
Noémie Aubert : Il ne peut pas.
François Lucas : Donc j’ai dit droite,
à la descente c’est quelque chose d’acrobatique,
limite dangereux tout ça.
Noémie Aubert : Il faut une barre pour s’appuyer.
François Lucas : Voilà : une main courante.
Et une main courante qui va descendre plus loin que celle-ci, qui va le mener jusqu’en bas.
Et avec là, une partie horizontale qui donne l’information tactile: la main perçoit l’info, ah ok, je suis arrivé.
S’il n’avait pas d’info, imagine qu’il soit non-voyant,
il peut faire la marche de plus,
d’hyper désagréable et risque de chute.
Pour d’autres, ça sera cette partie horizontale,
je suis arrivé, je respire, je me repose et je continue mon cheminement.
Noémie Aubert : Je sais où je suis.
François Lucas : Voilà !
Ne pas oublier également que les nez de marches ;
tu vois le nez de marche c’est cette petite pointe là, doit être contrasté en couleur ou antidérapante, c’est tellement mieux pour les non-voyants et autres.
Noémie Aubert : D’accord.
François Lucas : Donc, tu vois qu’un escalier, c’est quand même un sujet qui a son importance.
Noémie Aubert : Très important.